Photo prise en 1997 où l’on voit distinctement la portion de la forêt qui a brûlé. Photo: Suzanne Brais
La poussière est à peine retombée après le passage des feux de forêt dans le Nord québécois que l’industrie forestière parle de récolter au plus vite le bois qui n’a pas brûlé dans les zones concernées. Comment bien procéder? Un dispositif de recherche déployé depuis plus de 25 ans à Val-Paradis, une communauté qui vient de rentrer au bercail après une deuxième évacuation en un quart de siècle, offre quelques pistes de réflexion.
La soirée du 5 juin 1997, la foudre déclenche un petit feu au nord de Val-Paradis, un village de moins de 200 âmes situé à une cinquantaine de kilomètres au nord de La Sarre. Quatre jours passent avant de détecter le feu qui a brûlé une superficie de 0,1 km 2 .
Puis, dans l’après-midi du 9 juin, le vent se lève, faisant progresser les flammes à 12 mètres par minute. Le feu s’étend alors sur 10 km 2 .

Les sommets des arbres calcinés en 1997. Photo: Suzanne Brais
Le jour suivant, menacé par le feu qui approche, Val-Paradis doit être évacué. Il faudra deux autres jours avant que les sapeurs-pompiers reprennent le contrôle du terrain. Bilan : 125,4 km 2 de forêt boréale brûlée, mais, heureusement, une communauté saine et sauve.
Une course contre la montre est lancée pour récupérer les arbres dénudés de leur écorce par le feu.