Même si leur composition exacte est un secret farouchement gardé par l’industrie, plusieurs publications scientifiques ont révélé que les paillettes comptaient une succession de trois couches de polymère ou plus, de quelques micromètres d’épaisseur. Le marché mondial est contrôlé par deux fabricants principaux, tous deux dans le New Jersey. L’un d’eux, Glitterex, propose 10 000 variétés de paillettes.
Elles ont beau briller de mille feux, les paillettes sont une nuisance environnementale. Peut-on les rendre aussi bénignes que belles ?
Que serait une fête sans paillettes ? Synonymes de célébration, de joie, de luxe, ces petits confettis scintillants sont produits chaque année en quantité industrielle, notamment pour être incorporés aux cosmétiques, aux vêtements, aux encres et aux peintures ainsi qu’aux décorations festives en tous genres.
La fête a peut-être assez duré. Non contents de s’agglutiner sur nos vêtements et les meubles après les séances de bricolage, ces brillants aboutissent tôt ou tard dans l’environnement et y restent. C’est bien là le problème : ces pépites multicolores sont composées de plusieurs couches de plastique, le plus souvent du PET (comme les bouteilles d’eau), recouvertes d’un film d’aluminium leur conférant leur éclat.
L’opinion publique et l’industrie ont reconnu que les microbilles de plastique contenues dans les produits exfoliants et autres cosmétiques posaient un risque environnemental. Elles sont désormais interdites entre autres au Canada, aux États-Unis et en Europe. Les paillettes, en revanche, sont complètement passées à travers les mailles du filet réglementaire. Les quelques publications scientifiques qui leur sont consacrées relèvent plutôt du domaine… des sciences médico-légales. Et pour cause : avec leurs milliers de formes et de couleurs, et leurs propriétés outrageusement collantes, elles constituent d’excellents indices sur une scène de crime.