Comment garantir la sécurité du dossier médical sans nuire à son accessibilité par le personnel soignant?
Thérèse, 54 ans, sent une petite masse dans son cou. Elle en glisse un mot à son médecin de famille. Ce dernier l’examine et collige ses observations dans son dossier médical électronique (DME). En quelques clics, il demande une échographie et prescrit des bilans sanguins.
Catastrophe… On découvre que Thérèse est atteinte d’un cancer de la thyroïde. Elle est prise en charge par une équipe multidisciplinaire qui consultera son DME et le bonifiera : infirmiers et infirmières, nutritionniste, psychologue, endocrinologue,
radio-oncologue, chirurgien ou chirurgienne, oto-rhino-laryngologiste, radiologiste, orthophoniste et j’en passe. Ses données de santé seront également consultées par un groupe de recherche à des fins d’amélioration de la qualité des soins reçus.
Un malheur n’arrivant jamais seul, la patiente reçoit quelque temps plus tard une lettre l’informant que ses données médicales personnelles sont tombées entre les mains de pirates informatiques originaires de l’Inde. Ces informations, pourtant confidentielles, pourraient être utilisées par les pirates ou vendues à des tiers, sans oublier le risque de vol d’identité. La voilà bien préoccupée…
Et elle n’est pas seule. Un récent sondage mené aux États-Unis révèle que près de 95 % des patients et patientes s’inquiètent d’une violation ou d’une fuite de leurs données médicales personnelles.