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05 septembre 2024
Temps de lecture : 4 minutes

Restaurer le paradis hawaïen

Un volcan aux parois escarpées et découpées de ravins. La végétation le recouvre. Une route serpente à sa base. Les vagues viennent lécher le pourtour de l'île.

Le cratère Koko, sur l’île d’O‘ahu. Photo: Unsplash/Kalen Emsley

La flore unique qui a évolué dans l’archipel volcanique est maintenant au bord de l’abîme. Des écologistes tentent de régénérer ces milieux avant qu’il ne soit trop tard.

Au volant d’un puissant 4×4, Nada McClellan quitte la route principale de Mokulē‘ia, dans le nord-ouest de l’île d’O‘ahu, pour s’aventurer sur un chemin de campagne. Une mer d’herbes invasives ondoie au vent. Du koa haole , un arbuste américain propice aux feux de brousse, et des tulipiers africains, coiffés de prodigieuses fleurs orange, percent çà et là. Autrefois abondait ici le wiliwili , que les Hawaïens utilisaient pour fabriquer leurs planches de surf. Entre pins et eucalyptus, une vallée s’enfonce dans la chaîne de montagnes Wai‘anae, colonne vertébrale du volcan qui enfanta l’île, il y a trois millions d’années. Dans le vaste panorama qui s’offre à nous, on ne voit probablement aucun arbre indigène de l’archipel hawaïen.

À chaque virage en épingle de la route grimpante, Nada McClellan klaxonne pour annoncer notre présence. L’écologiste forestière accompagne une dizaine de bénévoles qui contribueront à la restauration naturelle de la vallée de Kahanahāiki dans le cadre d’un programme financé par l’armée (O‘ahu Army Natural Resources Program ou OANRP).

Avant qu’arrivent les pirogues polynésiennes, vers l’an 1000, puis les voiliers de James Cook, en 1778, la forêt hawaïenne évoluait en vase presque clos.

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