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23 janvier 2025
Temps de lecture : 2 minutes

Anticiper l’aide médicale à mourir

Illustration: portrait en noir et blanc de Maude Raymond.

Illustration: Rachel Idzerda

Au Québec, il est désormais possible de demander l’aide médicale à mourir de façon anticipée, lorsqu’on se sait atteint d’une maladie neurodégénérative affectant les fonctions cognitives.

Depuis le 30 octobre 2024, une nouvelle option est offerte en matière d’aide médicale à mourir : la demande anticipée. Pour de nombreuses personnes ayant reçu un diagnostic de démence, elle constitue une décision « préventive ». Cependant, je remarque dans ma pratique que la différence entre cette demande anticipée et les directives médicales anticipées n’est pas toujours bien comprise. Clarifions la situation.

Les directives médicales anticipées (DMA)  permettent à une personne d’exprimer ses volontés en prévision d’une éventuelle incapacité à consentir à des soins. Elles s’appliquent à des situations précises, telles que la fin de vie ou la perte considérable et irréversible des fonctions cognitives (un coma permanent, par exemple). On parle ici de la réanimation cardiorespiratoire, la ventilation assistée, la dialyse, ainsi que l’alimentation et l’hydratation artificielles. Pour consentir ou refuser ces soins à l’avance, il suffit de remplir  un formulaire  en ligne, sans la présence d’un ou une professionnelle de la santé, et sans avoir de diagnostic particulier. Ces directives priment sur toute autre forme d’expression de la volonté en cas d’incapacité à consentir aux soins.

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