Que cherchez-vous ?

Publicité
14 février 2025
Temps de lecture : 3 minutes

Comment recycle-t-on les batteries lithium-ion?

Un travailleur penché sur un bloc-batterie.

Pour la sécurité des travailleurs, les gros blocs-batterie doivent être déchargés avant recyclage. Photo: Lithion Technologies

Les batteries lithium-ion renferment plusieurs métaux de grande valeur, qui sont déjà recyclés. En attendant les gros volumes, l’industrie se met en place.

La première usine québécoise spécialisée a vu le jour en 2024 à Saint-Bruno.

Depuis son ouverture, Lithion Technologies a déjà reçu 1000 tonnes de batteries lithium-ion, qu’elle broie pour obtenir un concentré de minéraux critiques : lithium, nickel, cobalt, manganèse et graphite.

Simple en théorie, délicat en pratique : dans une cellule de batterie, ces minéraux stratégiques sont collés en fines couches sur de minces feuillards d’aluminium (pour la cathode) et de cuivre (pour l’anode). « Ceux-ci sont beaucoup plus fins que le papier d’aluminium de cuisine, alors ils sont extrêmement fragiles et friables », indique le président de Lithion Technologies, Benoît Couture. On parvient néanmoins à séparer les diverses composantes.

L’acier, le plastique léger, le plastique lourd, le cuivre et l’aluminium sont envoyés aux recycleurs. Quant au précieux broyat noir, concentré en minéraux critiques, il est pour le moment revalorisé par des fonderies de nickel en Amérique du Nord ou des raffineries en Asie. Mais le lithium est perdu au cours de ces procédés dits pyrométallurgiques. C’est pourquoi Lithion ouvrira bientôt une nouvelle usine, qui réalisera la deuxième étape : la séparation et la purification des minéraux critiques par hydrométallurgie, incluant le lithium.

Publicité