Illustration: Rachel Idzerda
Le gouvernement du Québec se penche sur la question des adjoints et adjointes au médecin, autorisés à pratiquer dans les réseaux de la santé de plusieurs provinces canadiennes. Quel serait leur rôle ici?
Ce n’est pas un scoop : au Québec, l’accès aux soins en temps opportun reste très difficile. C’est dans ce contexte que la question des adjoints et adjointes au médecin (AM) a fait surface en octobre dernier, dans un article de La Presse . « La Faculté de médecine de l’Université Laval amorce l’élaboration d’un programme de maîtrise pour former ces professionnels, en collaboration avec les Forces armées canadiennes », pouvait-on y lire.
Aux États-Unis, les AM existent depuis plus de 50 ans, principalement pour pallier le manque de médecins dans les régions reculées. Au Canada, ces personnes exercent dans l’armée, y compris dans les bases militaires, depuis des décennies. La profession est aussi reconnue dans plusieurs provinces, notamment en Ontario. Mais pas au Québec. Cependant, un projet pilote lancé à l’été 2024 au Conseil cri de la santé et des services sociaux de la Baie James pourrait bien changer la donne. Ce projet, qui vise à améliorer l’accès aux soins et la continuité des services, est supervisé par le ministère de la Santé et le Collège des médecins. Si les résultats sont concluants, les AM pourraient intégrer notre système de santé.