Image: Shutterstock
Même si l’on veut à tout prix retrouver les bras de Morphée, les sédatifs ne sont pas une panacée contre l’insomnie, révèle notre chroniqueuse.
M. Tanguay a 70 ans et toutes ses dents. Il a aussi toute sa tête, mais aujourd’hui, il sent qu’il va la perdre. « Docteure, je n’en peux plus. Je crains d’y passer. » Mais quel est donc le problème ? « Je n’arrive plus à dormir. » Moi-même mère d’un jeune enfant, la sympathie que j’éprouve à son égard est immense.
Je suis de ceux qui ont compris à la dure que la qualité du sommeil est une condition sine qua non de la qualité de vie. En effet, nous passons − en principe − le tiers de notre existence à dormir ! Les problèmes au moment de se mettre au lit ne sont pas le propre de la petite enfance ou du troisième âge. La moitié des Canadiens en souffrent à un moment ou à un autre de leur vie. Cette proportion n’a pas diminué durant la pandémie, où toutes les raisons étaient bonnes pour mal dormir.
Mais qu’entend-on par « insomnie » ? D’abord, notons qu’il s’agit d’un trouble de santé mentale décrit dans le DSM-5 , manuel de référence en matière de critères diagnostiques en psychiatrie.