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Un employé malade doit-il se présenter au travail et risquer d’être le patient zéro d’une éclosion majeure? Ou doit-il rester chez lui et provoquer une catastrophe dans un milieu de travail déjà aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre?
Hiver 2015. En stage dans un grand hôpital, je joue des coudes pour trouver un coin où travailler dans une salle des urgences bondée. La personne à côté de moi, une cardiologue, renifle et se racle la gorge à qui mieux mieux. Soudain, le brouhaha ambiant est interrompu par un sonore atchoum de ma voisine. Tout le monde lève la tête un instant et reprend ses activités comme si de rien n’était.
Bien que je ne sois pas hypocondriaque, je ne peux faire abstraction de toutes les gouttelettes répandues dans mon environnement de travail. Je change de place, me lave les mains. Mais quelques jours plus tard, l’inévitable se produit : j’éternue à mon tour… Devrais-je rester sagement chez moi pour éliminer mon vilain virus ? Ou bien, tout enrhumée, mettre un masque et me présenter sur mon lieu de stage ? Selon le dicton, de deux maux, il faut choisir le moindre : absentéisme ou présentéisme ?