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28 mars 2019
Temps de lecture : 2 minutes

Cachez ce VIH que je ne saurais voir…

Image: Shutterstock

Même si le VIH est devenu une maladie chronique comme une autre, la stigmatisation des patients séropositifs persiste.

Une femme de 40 ans, appelons-la Barbara, va chez le dentiste pour une simple extraction. Dans la salle d’attente, elle se demande si elle doit lui révéler qu’elle est porteuse du virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Son médecin lui a dit récemment que le virus n’était plus détectable dans son sang et que son taux de globules blancs CD4 −
responsables de la défense immunitaire et qui sont touchés dans la maladie − était presque normal. Barbara décide finalement de garder sa séropositivité pour elle. De toute façon, elle prend religieusement sa trithérapie et elle n’a pas touché à la drogue intraveineuse depuis une vingtaine d’années.

Choquant  ? Pas vraiment. Du moins, la science lui donne en partie raison. Une étude parue dans le New England Journal of Medicine en 2016 a montré qu’une personne atteinte du VIH dont la charge virale est indétectable ne peut transmettre le virus. Un véritable point de bascule pour les séropositifs. À ce propos, la procureure générale du Canada a publié une directive en décembre 2018 stipulant qu’un individu séropositif avec une charge virale indétectable ne devrait pas être poursuivi dans l’éventualité d’un non-dévoilement de son statut sérologique.

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