Illustration: Rachel Idzerda
La téléconsultation est une option adaptée à de nombreuses demandes, comme des renouvellements de prescription. Mais le Québec traîne la patte.
Début de soirée à la clinique. Je m’apprête à voir en téléconsultation sept patients et patientes pour des renouvellements de médication. Installée devant l’ordinateur, j’ouvre Teams et c’est parti !
À l’écran, Marcel, 65 ans, souhaite renouveler sa prescription de pantoprazole, un antiacide pour l’estomac. Tout d’abord, je vérifie son identité et je m’assure qu’il est dans un endroit sécurisé et confidentiel. Pas dans un stationnement ou sur l’autoroute ! En plus, selon mon permis de pratique, je ne peux « recevoir » en ligne que des personnes présentes physiquement au Québec au moment de la téléconsultation, y compris des touristes. Je vérifie donc que Marcel est bien dans la province. Puis, il doit me confirmer qu’il acquiesce à une téléconsultation, car il peut aussi choisir de venir en personne.
Après ces vérifications d’usage — et s’il n’y a pas de soucis avec le son ou l’image ! —, je pose les questions nécessaires au renouvellement de sa médication. J’ai aussi accès à son dossier Santé Québec, où je consulte ses traitements, ses analyses sanguines et même ses examens radiologiques. Ce sont un peu mes indices de détective pour mieux comprendre son état de santé !