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Québec Science présente des projets concrets qui font bouger les choses en environnement.
Solution 1 : Traquer le méthane depuis l’espace
Depuis quelques années, 10 mini-satellites québécois, appartenant à l’entreprise montréalaise GHGSat, épient les raffineries de pétrole, les mines de charbon et les autres sites industriels du globe à la recherche d’émissions de méthane, un gaz à effet de serre puissant, mais invisible.

Les satellites de GHGSat sont mis en orbite par les fusées de SpaceX. Photo : www.ghgsat.com
En orbite à 500 km d’altitude, chaque satellite n’est pas plus gros qu’un four à micro-ondes et possède un capteur hypersensible. Celui-ci mesure les quantités de méthane émises et en détermine la provenance… avec une précision de 30 mètres. Aussi bien dire qu’aucune grande installation industrielle ne peut cacher l’ampleur de ses émissions.
La NASA et l’Agence spatiale européenne disposaient déjà de grands satellites pouvant mesurer les concentrations atmosphériques de méthane à l’échelle mondiale. « Mais notre technologie fut la première à le faire de manière localisée », explique par visioconférence Stéphane Germain, PDG de GHGSat (GHG est l’abréviation de greenhouse gases , ou gaz à effet de serre).
Ces données constituent une arme précieuse dans la lutte contre les changements climatiques, car si le méthane survit seulement une douzaine d’années dans l’atmosphère, il absorbe 80 fois plus de chaleur que le CO 2