En Éthiopie, production de de café avec la forêt en arrière-plan. Photo: Emily Garthwaite
Les changements climatiques pourraient bien menacer un élément-clé de notre rituel matinal: le café.
Des chercheurs britanniques (Royal Botanic Gardens, University of Nottingham et Queen Mary University of London) s’inquiètent du risque élevé d’extinction des espèces de caféiers sauvages, dans une étude publiée dans Science Advances .
D’abord, clarifions un point: ces espèces sauvages ne sont pas celles qui nous fournissent en caféine. Mais leur disparition mettrait en péril la survie des cafés commerciaux arabica et robusta (respectivement Coffea arabica et Coffea canephora ), les deux espèces qui représentent la presque totalité du café consommé dans le monde. Ces dernières font face à un «nombre croissant de périodes de sécheresse ainsi qu’à la propagation plus rapide de champignons pathogènes» qui attaquent les plants, un résultat des changements climatiques.
C’est là que les espèces sauvages pourraient être utiles; elles suscitent d’ailleurs l’intérêt depuis quelques années. Certaines pourraient avoir une plus grande tolérance à la sécheresse et une meilleure résistance aux ravageurs et aux maladies. En les croisant avec les arabica et robusta, des variétés mieux adaptées aux changements climatiques pourraient émerger.
Jusqu’à ce jour, 124 espèces de caféiers sauvages ont été répertoriées, mais plusieurs ont été peu étudiées, affirment les chercheurs britanniques.