Des aménagements urbains plus judicieux pourraient corriger l’impact néfaste des villes sur le climat.
Ce sont les villes qui subiront les effets les plus importants des changements climatiques. La période de canicule qu’ont connue les Français, en 2003, est venue le rappeler. Les hôpitaux ont alors enregistré une hausse de la mortalité de 80% à Lyon et de 100% à Paris. «Cela donne une idée des conséquences que pourrait avoir une augmentation générale de la température, dit Pierre Crépeaux, chef du projet Plan climat, à Lyon. En comparaison, les gens des campagnes sont plus aptes à traverser ces situations extrêmes. D’ailleurs, la mortalité y a été plus faible pendant la canicule.»
Montréal n’a pas vécu un événement aussi grave, mais la métropole québécoise subit aussi des périodes de canicule et de smog. Les scientifiques d’Ouranos, un consortium universitaire québécois qui étudie les stratégies d’adaptation aux changements climatiques, a identifié des secteurs où la chaleur est plus élevée dans la région montréalaise. Caroline Larrivée fait partie de ce consortium. Et elle est convaincue: plus la température augmente plus la mortalité augmente aussi chez les citadins.
De manière générale, les villes seraient plus exposées au réchauffement planétaire, dit-elle. Mais elles contribuent aussi fortement au phénomène: 70% des gaz à effet de serre sont rejetés dans des zones urbaines.