Illustration: Shutterstock
Le fardeau économique déjà accablant de la chaleur extrême sera de plus en plus étouffant dans les décennies à venir, conclut une étude.
Avant de revêtir ses habits d’apprenti chercheur, Jérémie Boudreault travaillait pour une compagnie d’assurance canadienne. L’ex-actuaire y quantifiait alors les dommages liés aux catastrophes naturelles, comme les inondations ou les feux de forêt, dans le but de dédommager les victimes. « Les données financières propres à ces aléas météorologiques sont connues et accessibles », souligne le doctorant en science des données et santé environnementale à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS).
C’est toutefois le contraire pour les conséquences liées à la chaleur, ce tueur silencieux qui figure au cœur de ses recherches. « Les pertes sont plutôt enfouies quelque part dans les dépenses du système de santé du Québec », indique-t-il. Changement climatique oblige, le thermomètre fait d’ores et déjà des siennes dans la province, surtout lors des canicules. « Il y a plus de décès, d’hospitalisations, de visites aux urgences, de transports en ambulance et d’appels à Info-Santé que jamais en raison de la chaleur en été. » Les températures élevées sont associées à environ 470 décès, 225 hospitalisations et 36 000 visites à l’urgence chaque été .
La facture accolée à ce fardeau sanitaire est élevée, signale une étude récente