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31 janvier 2018
Temps de lecture : 4 minutes

Climat : l’espoir par l’action, selon Jean-Pascal van Ypersele

Crédit: J. Delorme (UCL)

Vice-président du  Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de 2008 à 2015, professeur de climatologie à l’université catholique de Louvain en Belgique et auteur d’ Une vie au cœur des turbulences climatiques , Jean-Pascal van Ypersele était de passage à Montréal. Québec Science s’est entretenu avec lui.

À l’invitation de l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM, vous donnez le 31 janvier une présentation intitulée Espoirs sur fond de désespoir climatique dans le cadre de la conférence annuelle Pierre-Dansereau. Actuellement, quelle est l’ampleur du désespoir climatique?

La situation n’est pas très réjouissante : les émissions de gaz à effet de serre (GES) continuent à croître alors qu’on a adopté un traité, l’accord de Paris, où est écrit noir sur blanc qu’il faut aller vers des émissions nulles au cours de la deuxième moitié du siècle. Actuellement, les impacts des changements climatiques se font sentir, parfois de manière douloureuse. On sait que la situation ne sera pas facile à redresser. Le réchauffement est lié à l’accumulation de GES dans l’atmosphère, pas directement aux émissions. C’est donc le stock total de GES émis jusqu’à un moment donné qui influence la température. On estime qu’entre 15 et 40 % du CO2 qu’on émet aujourd’hui sera encore présent dans l’atmosphère dans 1000 ans.

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