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18 avril 2019
Temps de lecture : 4 minutes

Compenser ses émissions de CO2: une bonne idée?

Illustration: Shutterstock

À quoi ressemblerait un monde où tous les passagers aériens « compenseraient » pour leurs émissions de gaz à effet de serre ?

Un voyage en avion est de loin le geste le plus polluant qu’un individu puisse poser. Constat décourageant pour les plus engagés, qui hésitent à sacrifier leur faible empreinte carbone au profit d’une conférence à l’étranger ou de vacances outre-mer.

Depuis neuf ans, Jean Descôteaux, résidant de Kingsey Falls, fournit sa part d’efforts en finançant la plantation d’arbres avec Carbone Boréal, un programme de compensation associé à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). « Par exemple, pour deux billets Montréal-Málaga, en Espagne, j’ai financé la plantation de 28 épinettes au coût de 100 $. » Ses filles marchent sur ses traces : depuis leur départ du nid familial, elles compensent leurs déplacements en avion.

Ce marché volontaire n’est pas nouveau, mais il se diversifie, innove et, après quelques années de décroissance, il atteint des sommets. Entre 2008 et 2018, la demande a été multipliée par 140, selon l’ONG américaine Forest Trends  ! Pour l’instant, les programmes de compensation volontaire sont surtout liés aux voyages en avion, mais dans les faits, ils peuvent couvrir toutes les activités polluantes.

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