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17 octobre 2019
Temps de lecture : 1 minute

Une deuxième vie pour les vêtements de coton défraîchis

Photo: engin akyurt/Pixabay

Au lieu d’aller au dépotoir, les vieux vêtements de coton pourraient trouver une deuxième vie.

Le recyclage du coton en nouveau tissu est complexe et la fibre recyclée, pour l’instant, n’est pas d’aussi bonne qualité que le tissu original. Les chercheurs de l’Université de Colombie-Britannique Frank Ko et Addie Bahi proposent une méthode pour récupérer le coton, alors que 85 à 95% des vêtements terminent leur vie dans une décharge.

À l’origine de cette idée, cette question: «comment pouvons-nous prendre ces déchets d’une industrie et les utiliser comme matière première pour une autre industrie?», raconte M. Bahi, ingénieur en biomatériaux, avec qui nous nous sommes entretenu.

Dans leur laboratoire, les deux chercheurs purifient d’abord le tissu pour retirer les différents composés chimiques ajoutés lors de sa fabrication. «Le coton à l’état naturel est de couleur crème. Mais il y a des teintures et d’autres produits pour lui donner une sensation de douceur et une belle couleur», indique Addie Bahi.

Le coton est ensuite coupé et broyé pour en faire de toutes petites particules. Le tout est enfin inséré dans une machine qui utilise la force électrique (electrospinning) pour produire des filaments de coton de très faible diamètre. «On peut faire passer la matière d’une grosseur de 10 à 20 cm à des polymères ayant un diamètre à l’échelle nanométrique», explique l’ingénieur. Ces nanofibres sont 500 fois plus fines qu’un cheveu.

Du coton à la nanofibre

Frank Ko et Addie Bahi. Photo: UBC

À cette étape, on ne parle plus tout à fait de coton. «Les propriétés chimiques, physiques et thermiques de ces fibres sont modifiées à cette échelle nanométrique», souligne Addie Bahi. Ces nanofibres peuvent entrer dans la composition d’une variété de produits, allant des pansements chirurgicaux aux piles solaires.

Pour l’instant, le projet de ces chercheurs est encore en stade de développement. Mais ils pensent déjà à des façons d’accroître les capacités de traitement pour démontrer l’efficacité du procédé à plus grande échelle.

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