Rien ne prédisposait Nathalie Simon à se lancer dans la défense de l’environnement. « Quand j’étais enfant, j’aimais les arbres, mais de loin. Et j’avais un peu peur des marécages en bordure de mon quartier de Châteauguay, même s’ils faisaient à l’occasion partie de mon terrain de jeu », se souvient la mairesse de la ville, rencontrée au Sommet sur les infrastructures naturelles du Grand Montréal en juin dernier.
Même pas un intérêt envers les nombreuses espèces d’oiseaux fréquentant ces boisés, ou un engouement pour la pêche au bord du fleuve ? « Pas du tout ! s’exclame-t-elle. Je n’étais pas consciente de ces richesses naturelles ni particulièrement intéressée. C’est lorsque, jeune adulte, j’ai commencé à les voir disparaître, parce que le développement domiciliaire était en plein essor, que je me suis réveillée et que j’ai réfléchi à la manière dont on développe nos villes. Si bien que, des années plus tard, je me suis présentée en politique. »
Élue mairesse en 2009, réélue en 2013, cette traductrice de formation a fait adopter un nouveau plan d’aménagement pour sa ville, tenant tête au passage à quelques promoteurs immobiliers peu soucieux du développement durable.