Ce type de filtre permet d’intercepter les fibres issues du lavage. Image: PlanetCare – Unsplash
Le lavage du linge relâche des millions de microfibres dans les eaux usées et, ultimement, dans l’environnement. Les résultats d’une expérience de science participative visant à documenter et limiter le phénomène au Québec viennent d’être présentés. Le bilan est… mitigé.
À chaque lessive, l’abrasion du linge conduit au relargage de milliers de fibres de tissu dans l’eau de rinçage. Similaires en apparence à la « charpie » que l’on récupère dans les sécheuses, ces résidus sont un mélange de matière organique et inorganique (comme du sable), de fibres de coton et de fibres de plastique issues des vêtements synthétiques.
Ce sont ces dernières qui intéressaient tout particulièrement l’équipe de Polytechnique Montréal et le Groupe de recommandations et d’actions pour un meilleur environnement (GRAME), qui ont lancé une expérience de science participative en 2021 pour estimer la production des microfibres de textile au Québec, et dont les résultats viennent d’être présentés.
Une trentaine de citoyens et citoyennes ont ainsi équipé leur laveuse d’un filtre, qui récupère l’eau de lavage et retient la charpie. Celle-ci était extraite du filtre à chaque brassée, congelée et envoyée ensuite pour analyse au laboratoire de Polytechnique, dans l’équipe de Dominique Claveau-Mallet, spécialiste des eaux usées.