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25 juillet 2018
Temps de lecture : 4 minutes

Le feu, source de vie

Photo: Un feu dirigé exécuté en 2013 dans le parc national de Jasper, en Alberta. Parcs Canada.

Depuis 35 ans, Parcs Canada brûle à dessein des milliers d’hectares de forêt. Le but : maintenir la biodiversité et l’intégrité des écosystèmes canadiens.

En 2018, 30 brasiers enflammeront 15 parcs nationaux dans tout le pays, et le plus gros de ces incendies pourrait brûler une superficie grande comme 1,5 fois l’île de Montréal. Deux de ces feux seront déclenchés au Québec, dans le parc de la Mauricie. Tous sont soigneusement planifiés. Pas par des pyromanes, mais par des biologistes de Parcs Canada.

L’idée de mettre le feu à nos parcs nationaux peut paraître extrême, voire dangereuse, mais ce mécanisme permet de restaurer l’intégrité des écosystèmes, lance d’emblée Gregg Walker, responsable de la gestion des incendies pour Parcs Canada. « Le feu fait naturellement partie de la dynamique des forêts canadiennes, qui brûlent de manière cyclique », souligne-t-il.

En effet, il profite à quantité de plantes, d’arbres, d’insectes et d’animaux. «Certaines espèces en dépendent même pour survivre, illustre Dominique Gravel, professeur de biologie, spécialisé en écologie des communautés à l’Université de Sherbrooke. Par exemple, le pin gris enferme ses graines dans des cônes enduits de cire, et celles-ci ne peuvent être libérées que sous la chaleur des flammes.»

D’autres espèces tirent avantage du feu de manière plus subtile.

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