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03 septembre 2024
Temps de lecture : 4 minutes

La tique d’hiver fait des ravages chez les orignaux

Cet orignal, photographié en Ontario, est infesté par la tique d’hiver. L’animal s’est frotté contre des arbres au point de s’arracher de grands pans de fourrure. Photo: Don Johnston MA/Alamy Stock Photo

De nouvelles menaces pèsent sur les populations d’orignaux, en particulier la sanguinaire tique d’hiver. Si la situation n’est pas encore alarmante au Québec, elle appelle à la vigilance, et à un meilleur suivi des cheptels.

Depuis quelques années, dans toutes les régions où il pratique la chasse, Alexandre Gobeil croise le chemin d’orignaux malingres, ayant perdu de larges plaques de fourrure. « J’en ai vu dans la région de Portneuf, en Charlevoix, en Gaspésie… Il y en a partout ! Quand j’en vois un comme ça, je le laisse passer », raconte l’homme qui chasse ce gibier emblématique depuis plus de 15 ans. Il a pourtant entendu dire que le mal dont souffrent ces animaux n’altère pas la qualité de la viande ; mais l’idée d’en consommer le dégoûte tout de même. En effet, ces cervidés mal en point sont en fait couverts… de tiques.

Il n’y a pas que les adeptes de chasse qui s’inquiètent. « Les premiers cas dont j’ai entendu parler remontent à 2006-2007. L’infestation est très visible : les animaux perdent leurs poils, deviennent anémiques, et la charge [c’est-à-dire la quantité] de tiques peut les tuer. Sur certains, on a trouvé 80 000, voire 100 000 tiques ! » raconte Jean-Pierre Tremblay, professeur au Département de biologie de l’Université Laval et spécialiste de l’orignal.

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