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29 novembre 2013
Temps de lecture : 4 minutes

Un pari Dakar-Djibouti

Vue satellite du Sahara

On l’appelle la Grande muraille verte. Elle va traverser l’Afrique de part en part, tout en faisant barrière à la désertification. Un projet écologique gigantesque qui mobilise 11 pays, des centaines de chercheurs et des milliers de paysans. Au Tchad, on est déjà à l’œuvre pour l’ériger.

Assis sous un dattier, l’un des rares arbres de son village, Kedela Mohamat Nour Idriss fixe l’horizon où s’élèvent des dunes de sable. Le chef du village de Badianga, dans le Sahel tchadien, à 350 km au nord de la capitale N’Djamena, est inquiet pour l’avenir. Autrefois, son père cultivait du maïs et du mil. Aujourd’hui, les terres de Badianga sont devenues arides et la population ne doit sa subsistance qu’à une petite section du village qui se trouve à l’abri du vent. Mais là aussi, l’ensablement menace les cultures.

Stopper la désertification est devenu un enjeu de survie, à Badianga comme dans de nombreux villages d’Afrique sahélienne, où environ 2 millions d’hectares de forêt sont perdus chaque année, surtout à cause du surpâturage et de la surexploitation du bois. Sans barrière naturelle pour freiner sa course, le désert, poussé par le vent, ne cesse de gagner du terrain.

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