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08 octobre 2020

COVID-19: les essais de provocation jouent-ils avec le feu?

Illustration: Vigg

Infecter ou ne pas infecter, telle est la question. Pour le groupe 1Day Sooner, la réponse va de soi : si exposer sciemment, en laboratoire, des humains à la COVID-19 permet d’accélérer la mise au point d’un vaccin, alors oui, on peut le faire, dans la mesure où certaines conditions éthiques sont remplies. Plus de 30 000 personnes dans le monde ont d’ailleurs répondu à l’appel de cette organisation et se portent maintenant volontaires pour servir de cobayes. Mais la communauté scientifique, elle, n’est pas si convaincue…

1Day Sooner a été lancée par une étudiante en biologie de 22 ans, Sophie Rose, qui a rédigé une lettre ouverte enjoignant les National Institutes of Health d’appuyer des essais d’infection intentionnelle (ou « essais de provocation »). « Plus rapide que les tests traditionnels, plaidait la lettre , un essai de provocation humaine va produire des résultats plus concluants [que des études sur des animaux, dont on n’est jamais totalement sûr qu’ils s’appliquent à nous]. »

Les essais cliniques ne peuvent pas montrer de preuve directe d’immunité, puisqu’ils n’exposent pas les participants à un microbe. Ils ne mesurent que les quantités d’anticorps produits après la vaccination.

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