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28 mai 2020

COVID-19 : nommer le mal, c’est compliqué

Illustration: Vigg

On ignore encore beaucoup de choses au sujet du nouveau coronavirus qui a paralysé une bonne partie de la planète ces derniers mois, mais on sait déjà ceci : il change de nom aussi vite qu’un virus de l’influenza change ses protéines de surface. Au point où l’on doit se demander si notre manière de nommer le pathogène ne sème pas plus de confusion qu’elle n’éclaire.

Au départ, un peu tout le monde disait « nouveau coronavirus » ou « coronavirus chinois ». Puis l’appellation « 2019-nCoV », pour novel coronavirus 2019, s’est spontanément répandue en janvier, sans doute parce que, même si elle sonne un brin technique, elle est à la fois succincte et précise, en plus d’éviter d’associer la maladie à une nationalité.

Mais les choses se sont corsées le 11 février, quand l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de rebaptiser la maladie « COVID-19 » (pour coronavirus disease 2019), en même temps que le Comité international de taxonomie des virus, lui, annonçait qu’il désignerait désormais ce microbe par l’acronyme, anglais, « SARS-CoV-2 », en référence au coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV) apparu en 2002 et dont le nouveau venu est un proche parent.

Baptêmes et critiques

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