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09 mars 2021

Déclin de populations animales : attention aux amalgames

Illustration: Vigg

Les populations de vertébrés ont chuté de 68 % en moins de cinquante ans », titrait Le Monde en septembre dernier. « Soixante pour cent de la faune mondiale a été anéantie depuis 1970 », annonçait la CBC deux ans plus tôt. Il n’y a pas à dire, les catastrophes font des manchettes extraordinaires !

Les deux médias avaient une source commune : le rapport bisannuel Planète vivante du Fonds mondial pour la nature (WWF), un organisme environnemental. Ce rapport est toujours centré sur une statistique particulière, l’« indice planète vivante », qui résume en un seul chiffre les tendances de 14 700 populations de vertébrés réparties partout dans le monde et pour lesquelles on dispose d’un minimum de données. Le portrait dépeint par cet indice est toujours accablant : dans l’ensemble, les populations de mammifères, d’oiseaux, de poissons, de reptiles et d’amphibiens de la planète sont littéralement en train de s’écrouler.

L’idée de calculer un tel indicateur est, disons-le, tout à fait bonne. Rassembler toutes les données disponibles pour en faire la synthèse est un exercice nécessaire si l’on veut obtenir une vue d’ensemble de la situation et dégager de grandes tendances.

Mais voilà, la manière dont le WWF s’y prend pour obtenir cet indice tant cité dans les médias est fortement biaisée, écrivait récemment dans Nature

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