Un animal aussi social qu’ Homo sapiens devrait être content de pouvoir «être branché» en permanence sur ses semblables grâce au cellulaire et aux réseaux sociaux.
Lui qui déteste être seul, lui pour qui l’isolement est un facteur important de dépression, vient de remporter une belle victoire sur la solitude !
Et pourtant, chercheurs et médias s’interrogent beaucoup sur les méfaits du cellulaire. Dans le collimateur: la possibilité d’être joint en tout temps en nous privant de moments tranquilles; la pression d’afficher son bonheur en permanence; et, disons-le, les «amis» Facebook qui sont de bien piètres succédanés aux copains en chair et en os. Les «milléniaux» seraient les premières victimes de l’«hyperconnectivité», eux qui sont plus anxieux et plus dépressifs que la génération précédente. Alors faut-il jeter ces téléphones à la poubelle pendant qu’il est encore temps?
Il existe plusieurs études qui ont trouvé un lien entre l’usage du cellulaire et différents facteurs de santé mentale, comme la solitude, la dépression et l’anxiété. Par exemple, un article publié l’an dernier dans Clinical Psychological Science montre que 48% des adolescents américains passant plus de cinq heures par jour à l’ordinateur ou au cellulaire ont au moins un symptôme relié au risque de suicide, contre seulement 29 % qui l’utilisaient moins de une heure par jour.