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13 mai 2021
Temps de lecture : 2 minutes

Même la science n’est pas à l’abri de la publicité

Illustration: Vigg

Qu’arrive-t-il lorsqu’une toute petite étude boiteuse bénéfice d’un battage médiatico-publicitaire planétaire?

Tout cela est parti d’une toute petite, minuscule, lilliputienne étude sur 36 patients du sud de la France atteints de la COVID-19 qui ont reçu une combinaison d’hydroxychloroquine (HCQ), un médicament contre la malaria, et d’azithromycine, un antibiotique, au début du mois de mars 2020. En temps normal, une étude aussi petite et, par-dessus tout, aussi boiteuse que celle-là (non menée à l’aveugle, non randomisée, sans placébo, etc.) n’aurait jamais obtenu beaucoup d’attention. Mais il y avait parmi ses auteurs des gens manifestement doués pour la publicité…

Cette étude est celle qui a lancé le désormais célèbre « protocole Raoult », du nom de l’infectiologue français qui l’a mis au point. Didier Raoult était plus ou moins au ban de la communauté scientifique depuis quelques années et son étude a été rapidement disqualifiée par la critique, voire complètement contredite par des travaux ultérieurs plus sérieux. Mais le D r Raoult ne manquait ni de confiance en ses capacités ni de bagou. Et comme le monde entier désespérait d’avoir un traitement contre ce nouveau coronavirus, cette étude a connu un retentissement médiatique planétaire qui allait durer plusieurs mois.

Ce ne fut pas sans conséquence. Médecin à l’Hôpital pour enfants de Philadelphie, le D r

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