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31 mars 2015
Temps de lecture : 3 minutes

L’agrile du frêne, là pour rester

«De mémoire d’entomologiste, on n’a jamais vu ça, admet Robert Lavallée, chercheur à Ressources naturelles Canada (RNCan). On pensait pouvoir éradiquer l’agrile du frêne, lorsqu’on l’a découvert sur le territoire, mais on sait aujourd’hui que c’est impossible, compte tenu de sa biologie et des outils de lutte dont nous disposons.»

Il faut dire que l’insecte vert émeraude avec des reflets métalliques a toujours eu une longueur d’avance sur l’attirail déployé contre lui. Il a été remarqué pour la première fois au Canada – à Windsor en Ontario – dès 2002, mais semble en fait être arrivé sur le continent dans les années 1990, une douzaine d’années auparavant. Ce ravageur originaire d’Asie a sans doute voyagé par l’intermédiaire du bois d’emballage des marchandises de commerce international. Sans ennemi naturel en Amérique du Nord, l’agrile s’est rapidement acclimaté et multiplié. «Un arbre infesté meurt au bout de trois ou quatre ans, explique Robert Lavallée, mais les premières années, il reste asymptomatique. Si bien que plusieurs générations d’insectes – leur cycle de vie dure de un à deux ans – voient le jour avant que l’arbre devienne moribond et qu’on s’aperçoive de quelque chose.» L’agrile a déjà causé la mort de quelque 75 millions d’arbres en Amérique du Nord.

Sur l’île de Montréal, l’intrus est apparu en juillet 2011.

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