Le LHC. Photo: CERN
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On la cherche depuis très longtemps, cette mystérieuse particule qui explique la construction de l’Univers. Voyage au pays du Higgs.
Sous le soleil printanier de Genève, au Centre Européen pour la Recherche Nucléaire (CERN), la physicienne Pauline Gagnon ne cache pas son enthousiasme. «Je suis convaincue que le boson de Higgs est là», dit-elle en dessinant sur un bout de papier la courbe qui crée depuis six mois tant de remue-ménage chez les physiciens. En décembre dernier, c’est ici, à 100 m sous terre, au sein du plus grand accélérateur de particules du monde, que le «Higgs» aurait montré le bout de son nez.
Certes, la particule tant convoitée ne s’est pas dévoilée suffisamment pour qu’on puisse affirmer qu’elle existe, mais les résultats enregistrés à Genève ont fait grand bruit. Et pour cause! Ils pourraient annoncer la fin d’une «traque» qui dure depuis 50 ans. Sur la courbe dessinée par Pauline Gagnon, c’est une petite bosse, en apparence insignifiante, qui crée tout ce buzz. C’est elle qui témoignerait de la présence du fameux boson. «En physique des particules, tout est une question de statistiques. Ce qu’on a observé, c’est un excès de signaux qui paraissent trop nombreux pour être dus au hasard», résume la physicienne aux yeux pétillants.