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18 octobre 2019
Temps de lecture : 1 minute

Un trésor montréalais bien caché: le musée Rutherford

Photo: Musée Rutherford

C’est un aparté dans un livre qui m’a menée sur la piste d’un lieu dont je n’avais jamais entendu parler : le musée Rutherford de l’Université McGill. Il est dédié au physicien néo-zélandais Ernest Rutherford, qui a enseigné la physique expérimentale sur ce même campus entre 1898 et 1907 avant de remporter le Nobel de chimie pour ses recherches sur le phénomène des transmutations nucléaires.

Si cette modeste exposition présente une sélection d’appareils utilisés par M. Rutherford pour étudier la radioactivité, la magie opère réellement lorsque l’histoire nous est racontée par son conservateur, le professeur Jean Barrette. Pendant plus d’une heure, il sait autant captiver les ferrés en physique que piquer la curiosité de ceux et celles pour qui l’isotope est une notion vague.

Car M. Barrette ne manque pas d’anecdotes fascinantes qu’il adapte selon l’intérêt des visiteurs. Par exemple, en évoquant la première étudiante du professeur Rutherford (Harriet Brooks, première physicienne canadienne), il rebondit sur les difficultés des femmes de l’époque à accéder à des carrières en recherche. Il attire aussi notre attention sur les 69 articles scientifiques qu’a écrits Ernest Rutherford pendant ses neuf années à Montréal. Un tel rythme de rédaction, il y a 120 ans, équivaudrait aujourd’hui à un papier toutes les six semaines, s’exclame-t-il.

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